mercredi 26 septembre 2007

Soirée folle à Ooita!

Motivées par notre après-midi de folie, nous décidons le soir même de suivre notre groupe d'internationaux à Ooita, la ville voisine et préfecture du coin (500 000 habitants tout de même).

Et c'est donc parti, direction la gare de Beppu, et heureusement une coréenne qui parle japonais consent à nous accompagner, parce qu'on a bien besoin d'elle... rien que pour se servir des billetteries automatiques ci-dessous (je vous conseille d'agrandir les images pour bien voir) :


... et lire le plan de lignes...



Le trajet ne coûte que 270 yens (à peu près 1,80€) et dure un petit quart d'heure, et en plus il y en a 4 ou 5 par heure, il est donc pas très difficile de s'y rendre.



Notre groupe est très hétéroclite : nous avons de gauche à droite, en violet un japonais, parlant à un mexicain, en rose et derrière Nathalie une américaine, en gris une lituanienne, derrière elle un croate, à droite en blanc un allemand... et il y en a d'autres, néerlandais, coréenne, saoudien et j'en passe.

Le train régional japonais c'est génial : c'est comme dans les mangas (:-p), et en plus c'est rapide et propre.


























Et à l'arrivée à Ooita, le temps de se moquer gentiment d'une enseigne en français (le français est très à la mode au Japon, j'y reviendrai sans doute),on part tout de suite direction la boîte, il n'est que 22h mais apparement c'est normal...













Et on arrive au club, qui est petit comme un studio et ne paye pas de mine, mais qui pourtant a beaucoup de charme parce qu'il a été parfaitement adapté aux contraintes de place et de euh... manque de finition : les murs pas repeints sont décorés par les clients avec des marqueurs mis à disposition, l'estrade du DJ ne prend pas de place, il y a un petit podium est le bar ressemble à un chariot ambulant. J'ai bien aimé, d'autant que la musique était sympa pendant un bon moment, et c'était pas cher payé (1000 yens soit 6 euros l'entrée avec 2 boissons au choix, j'ai pris une smirnoff ice et un daïquiri généreux qui m'auraient bien coûté le triple à eux tout seuls à Paris...)!
































Et oui un japonais ça bouge !!



Julie DJ!!! (comment ça pas crédible ??)

Bref, après quelques heures, la musique a viré principalement au rap américain, ce qui nous a fatiguées, Nathalie et moi. Et c'est LA que la partie véritablement comique de la soirée a commencé, la soirée où j'ai failli mourir de rire :-p



Ca, c'est la rue de la boîte où nous pensions rester en attendant que les autres aient fini de se trémousser. Pas glop...

Et comme c'était pas glop, nous avons décidé d'aller nous balader dans les rues à 1h du matin (il faut savoir qu'au Japon la petite criminalité est une des plus faibles au monde, donc à priori on ne risquait pas de se faire agresser, donc pas de souci). Après un gentil compliment original à Nathalie de la part de notre ami japonais ("I like your clothes", sympa :-p), nous sommes donc parties vers les quartiers animés, et plusieurs événements sont arrivés...

D'abord, nous avons croisé un groupe de jeunes japonais un peu saouls, qui comme nous étions en robe de soirée, maquillées et compagnie, nous ont joué les "hey mademoiselle t'es charmante" locaux. Simplement, nous sommes au Japon, et les garçons sont timides, donc la situation était bien plus comique qu'inquiétante : ils ont commencé par nous dire "beautihul! beautihul!" de loin (non ils ne prononcent pas les f), puis ont mis bien 3 minutes à se décider à venir vers nous (mais nonnnn on a pas traîné exprès pour leur laisser le temps :-p).

S'est en suivie une discussion absurde comme personne ne comprenait rien, et on n'était pas aidées par les différences culturelles : un de ces jeunes hommes voulait par exemple piquer une chips à Nathalie (pourquoi pas), et le lui a demandé (déjà le temps de comprendre), mais n'en a pas pris quand elle lui a tendu le paquet. En fait, au Japon, pour offrir quelque chose, il faut TENDRE le paquet, genre à bout de bras, je suppose pour ne pas avoir à se rapprocher de l'autre (mais non c'est pas se compliquer la vie pour rien!).

Une fois l'affaire de la chips résolue, un nouveau challenge culturel se présente, puisque d'un coup un autre gars me tend la main verticalement (genre tope-la) sans explication immédiate. Passée la première peur ("mais il va m'en foutre une!"), il s'avère qu'en fait il veut simplement que je lui touche la main, et oui, au Japon on ne se touche pas donc c'est évidemment là un geste très érotique (bon faut pas exagérer non plus :-p). Bon ceci dit, il a vite gagné en confiance puisqu'en partant il a voulu nous faire un "hug", ce qui était aussi très comique puisque lui n'a pas bougé pendant que je le faisais (seule, puisque Nathalie ne m'a pas suivie et je me suis pas sentie stupide du coup, merci Nathalie :-p). Bref, ils sont finalement partis, nous laissant pliées de rire comme on ne peut pas imaginer.

Et ce n'était qu'un début : arrivées dans le quartier animé, nous nous rendons compte qu'après leurs journées sérieuses, les japonais se transforment la nuit. Ils se roulent par terre, marchent dans les fontaines (on a failli s'en rouler par terre nous-mêmes...), font du break dance tout seuls et sans musique, se mettent accroupis pour téléphoner (bon d'accord ça c'est tout le temps)... bref, il devient très difficile de retenir nos fous rires !













Je vous rassure, c'est ma robe qui est bouffante, non je n'ai pas pris 15 kilos en une semaine !!


Pour se remettre, on mange (parce qu'avec tout ça on n'a rien mangé depuis les pâtisseries de l'aprem) : perchées sur un pont piéton qui traverse la route (typique des mangas aussi, on a fait exprès mais ça aurait mieux donné de jour :-p), j'entame un onigiri (qui finira à la poubelle parce qu'archi-dégueu!), et Nathalie finit son paquet de chips.

Ensuite, on retourne en ville pour chercher les autres qu'on ne trouvera pas, et on tournera comme ça pendant une heure, avec un fou rire quasi-permanent, d'autant que Nathalie se sent d'humeur hardie et commande des takoyaki, qui sont des boulettes de pâte fourrées...au poulpe.



Elle tient à essayer parce qu'elle a vu ça dans un manga (et oui on fait avec nos références!), mais son courage ne durera qu'un temps puisqu'après avoir goûté (et surtout senti) un peu de farce, elle décrètera que c'est ignoble et la barquette finira à la poubelle (et oui, je dénonce!). Tout cela ne nous aide pas franchement à retrouver notre sérieux.

Nous continuons à nous promener, nous nous retrouvons même dans le quartier gay (où bien entendu les gars sont les plus beaux...) ! Mais à mesure que la nuit avance, les pieds se font douloureux avec nos petites sandales, et Nathalie est la première blessée.


Heureusement qu'elle a toujours des pansements dans son sac!! Et puis oui, les escaliers des immeubles donnent directement sur la rue sans portail, nous ne sommes pas rentrées par effraction :-p

Nous décidons donc de revenir vers la gare vers 3h20, et nous retrouvons une partie de notre groupe, dont le japonais, ce qui nous permet de prendre des billets retour pour Beppu (il y a des trains à 3h du mat, la classe!), puis le taxi qui nous ramène à APU.

La soirée (une des meilleures de ma vie!) nous aura coûté en tout et pour tout 15 euros, train aller-retour, boîte et taxi (20 minutes de trajet de Beppu à APU!) compris. Qui a dit que le Japon était cher??

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