mercredi 26 décembre 2007

Keskecé?

A l'entrée du McDo se trouve ceci :



Et oui, il s'agit d'un emballeur de parapluies... on insère celui-ci dans la machine et hop, le voilà recouvert d'un film plastique pour éviter d'inonder et donc de salir le restaurant. On n'arrête pas le progrès...

mercredi 12 décembre 2007

Nos amis les graduate students...


Grâce à Amir, notre irano-japonais préféré (en photo ci-dessus), nous avons fait connaissance avec une petite troupe de graduate students, c'est-à-dire d'étudiants en PhD ou MBA entre 24 et 30 ans, ce qui nous change de la gaminaille ambiante (je vous rappelle que la résidence est principalement habitée par des 1ère année qui ont en moyenne 18 ou 19 ans, et à qui on donnerait 14-15 ans en France...).

Nous nous retrouvons donc de temps en temps chez Mike (sur la dernière photo de l'article avec la casquette), un singapourien de 30 ans, pour jouer aux cartes et boire un coup. Mike, il impressionne : il vit aux Etats-Unis, a obtenu plusieurs diplômes, a été enseignant à Singapour, a de bonnes relations, vise le PhD pour être prof d'université, s'habille plutôt cher, bref tout pour avoir la grande classe loin du kawaii-vomi. Et pourtant...

Mike a une passion pour les Bisounours. Si, si.



Sur son lit (oui c'est bien le sien), une partie de sa collection est exposée, le reste étant disséminé "entre New-York et Singapour", comme disait la chanson (oui paye tes références). Amir trouve manifestement cela à son goût, Nathalie et moi en sommes restées plutôt sciées... ! Quand je dis qu'on rencontre des gens très intéressants par ici...




On passe de très bonnes soirées... une américaine, un iranien, un turc et des européennes dans la même pièce, l'alcool en plus, ça en fait des sujets de discussion et des blagues ! Et moi qui n'aime pourtant pas les cartes, je dois dire que dans cette ambiance là, entre les blagues, les joueurs pires que moi (sisi ça existe!) et les pets (oui la finesse de l'alcool), et bien... ça passe. Et je tiens à vous rassurer, moi je ne bois pas tant que ça, ce sont ces garçons qui sont fragiles Image Hosted by ImageShack.us




Mais non c'est pas une photo de fin de soirée... :-p

mardi 11 décembre 2007

Exam de cérémonie du thé !


Je vous avais promis que je reviendrai sur la cérémonie du thé une fois que j'en saurai plus, et bien voilà, maintenant que j'ai brillamment passé l'examen et que je suis une pro et tout et tout, je peux tout vous expliquer Image Hosted by ImageShack.us

Déjà, à quoi ça sert une telle cérémonie? Bonne question pour nous, pour qui c'est vraiment se compliquer la vie pour rien, mais pour les japonais, ce n'est rien moins que de boire le thé au calme dans une parfaite organisation - le but est que tout se passe le plus parfaitement et gracieusement possible, et sans avoir l'air d'être difficile.



Sous l'oeil attentifs de nos teacher assistants (et oui c'est bien le Motohiko qui m'a invitée à Kokonoe, la classe!), il faut d'abord rentrer dans la pièce selon l'ordre d'importance des invités. En théorie, on rentre depuis le jardin par une toute petite ouverture pour "oublier sa fierté", façon noble de dire qu'on a l'air bien malin à ramper dans un trou à souris pour rejoindre le tatami. Mais nous avons le privilège d'attendre dans le couloir, ce qui vaut mieux vu les gabarits de certains d'entre nous... roh oui je parle bien de taille ! :-p

Une fois dans la salle, on effectue avec nos éventails un parcours compliqué sur les tatamis, sur lesquels on marche un certain nombre de pas avec un certain pied, en s'arrêtant pour observer les fleurs, s'incliner, observer la théière etc, jusqu'à finalement rejoindre sa place.



C'est là que les coulisses (un autre groupe joue les hôtes) s'affolent, et commençent par apporter les okashi, des pâtisseries très sucrées façon bonbon, fourrés à la pâte d'haricots rouges.



Et pendant que les autres mangent (il y a le temps vu tous les gestes et procédures compliqués pour se passer le plateau et compagnie), on prépare le thé derrière les panneaux. Et là, même s'il ne s'agit que de thé et d'eau, les consignes sont strictes : il faut garder le dos droit et mélanger le machin avec frénésie, le but étant de mettre tout son coeur dans le thé, pour que la personne qui le boira associe son goût à votre bonté... oui je suis d'accord, ils feraient mieux de se le dire en face, mais on fait ce qu'on peut quand on ne sait pas être direct Image Hosted by ImageShack.us




Une fois le thé prêt, chacun des hôtes apporte le bol qu'il a préparé à un invité, et après de profonds remerciements, un tour de bol appliqué (il ne faut pas boire du côté du motif) et moult politesses envers les autres invités, on boit enfin ! Le thé est évidemment très amer, d'où l'intérêt du bonbon très sucré avant : tout est une question d'équilibre...
On fait ensuite ce qui serait pour nous la grosse faute note d'une cérémonie aussi parfaite : on fait un bruit de succion très fort pour signifier qu'on a fini et que c'était bon (grande classe), avant de retourner le bol pour le regarder attentivement sous toutes les coutures (il faut bien tout finir parce que rien ne doit couler sur le tatami...).






Après ça, les hôtes viennent récupérer le bol, nouvelle occasion de se remercier profondément, et les invités partent. Et oui, la tradition veut qu'on partage un moment unique avec ses invités ("ichigo ichie", "occasion unique"), avec une mise en scène parfaite, mais.... sans paroles. Et oui, un thé au calme, c'est un thé au calme !!

Et après l'examen, comme après chaque cours, on finit en remerciant la prof, les assistants, et nos camarades. Grande classe ! Image Hosted by ImageShack.us






"Sensei, arigatou gozaimasu" : "Merci beaucoup professeur"

Bref, voilà vraiment un cours (et des bonbons...et des assistants.......) qui va me manquer, c'était tellement intéressant... comment ça surtout la parenthèse Image Hosted by ImageShack.us

Visite d'une école élémentaire à Nakatsu

Et voilà, grâce à ma voisine, Nathalie et moi avons rejoint un autre club : Jugemu, dont l'activité principale consiste à organiser des évènements... avec des enfants ! Vous me direz, ce n'est pourtant pas mon centre d'intérêt principal (loin de là!), mais tout ce qui peut me faire découvrir de nouvelles choses dans la culture japonaise, je prends ! Image Hosted by ImageShack.us

C'est comme ça qu'on s'est retrouvées à partir à 7h du matin un dimanche pour Nakatsu, une petite ville à mi-chemin entre Beppu et Fukuoka. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par le personnel de l'école et sommes postées... à la photo.




Quand on nous a dit ça, j'ai d'abord naïvement cru qu'on allait jouer les photographes de la journée puisqu'on ne sert à rien quand il s'agit de prendre la parole en japonais. Mais non, les sujets desdites photos, c'était bien NOUS... je disais dans mon dernier article que la "family picture" en tant que souvenir était incontournable au Japon, et bien pareil, sauf que là les familles ne posaient pas devant un pont mais... avec nous.

Et c'est comme ça que pendant 2h, les gamins apeurés et leurs parents défilaient sur le banc ci-dessus avec nous, façon papa Noël de supermarché, juste parce qu'on a des trombines d'occidentales, et tout le monde trouvait ça normal. C'est pas la même culture.... :-p
Et c'est pas tout, après la photo, la photographe leur donnait des tracts avec notre profil et notre localisation géographique.... façon espèce menacée ! Image Hosted by ImageShack.us

Bref, après cette matinée riche en émotions (les gosses avaient tellement peur de moi qu'ils s'asseyaient au bout du banc puis se jetaient par terre quand la photographe à bout de patience les mettait sur mes genoux), nous avons enfin une pause et mangeons des yakisoba particulièrement délicieux. Et c'est parti pour les jeux.

Le premier de ceux-ci est une course de hullahoop dont je n'ai pas de photos, où il fallait se passer le cerceau sans utiliser les mains (c'est plus facile à dire qu'à faire...), puis nous passons au words game, où le but est de former des mots en anglais avec les pancartes lettrées qu'on porte sur le dos.



L'idée est sympa et bien préparée, et je me retrouve à l'arbitrage à compter les points à toute vitesse ! Les parents ont bien joué le jeu, mais les plus petits qui ne comprenaient pas ont moins aimé se faire porter à la bonne place avec leurs pancartes, les pauvres :-p

Ensuite vient le tour de la corde à sauter...



Qu'ils sont mimis ces petits ! Voilà qui n'a pas calmé mes envies de kidnapping :-p

Après les jeux arrive le moment que l'on redoute le plus : la présentation de notre pays d'origine... en japonais bien sûr !



En 10 minutes, il fallait parler de notre voyage, présenter des spécialités de notre pays, et apprendre à dire "bonjour" et "merci" aux gosses... et ben c'était pas facile, mais grâce à notre génie (enfin surtout celui de Nathalie en l'occurence), on s'en est plutôt bien sorties, ouf !

J'en profite pour vous montrer l'intérieur de l'école, un bâtiment japonais typique où on ne rentre pas sans avoir enlevé ses chaussures...




Et à la fin de la journée, les petits se sont défoulés un peu....





... avant de prendre la photo-souvenir ultime de tous les gens présents, staff, club, parents en enfants! Saurez-vous me trouver dans la foule?? (indice : je suis à genoux... :-p)


Bref, encore une très bonne expérience... qu'on renouvelle ce week-end ! Franchement qui aurait cru que le Japon m'aurait fait craquer pour les enfants ? Image Hosted by ImageShack.us

jeudi 29 novembre 2007

Kokonoe & Chozyabaru


Début novembre (oui je sais ça date, j'arrive j'arrive!), Motohiko (et oui on ne choisit pas son prénom! :-p), l'assistant du cours de cérémonie du thé, m'a gentiment invitée à un "trip" dans la région, du côté de Kokonoe et de Yufuin... j'ai évidemment accepté (comment ça juste parce que c'était lui? Image Hosted by ImageShack.us ) et nous sommes partis à 7h du matin avec 3 autres filles du cours de cérémonie du thé.



Vers 9h, nous arrivons à Kokonoe. Le coin est célèbre pour son pont suspendu qui passe très haut au-dessus de la vallée. Les japonais adorent s'y rendre à l'automne puisque c'est là que les couleurs du paysage sont les plus belles...

Mais la plus grosse attraction de ce pont, c'est qu'il est tout fin et étroit (suspendu quoi!), et que 200 personnes qui marchent dessus en même temps et ben... ça tangue. Ca tangue tellement qu'on est obligé de s'accrocher à la rambarde pour ne pas être déséquilibré en marchant, et à presque 200m du sol ça va, c'est pas flippant :-p

De l'autre côté, on prend la pose (et je vous laisse vous rendre compte que non, tous les japonais ne sont pas petits parce que non, je ne suis pas à genoux sur cette photo!) et on "visite" un magasin dédié aux chouettes, le symbole du coin pour une raison obscure.


Ensuite comme le veut la tradition, nous montons au temple du coin...


Les jeux de lumière dans ces endroits m'étonneront toujours, il y flotte toujours une atmosphère étrange...

Sur le chemin du retour, comme il faut toujours un peu de kawaii-vomi dans cette cruelle vie, un panneau nous indique que les pauvres voitures n'ont pas le droit de se garer ici, même si ça les rend toutes tristes. Snif.



Et après être repassés sur le pont (une des filles en a eu le mal de mer !), nous faisons la queue (parce qu'il commence à y avoir un sacré monde).... pour que des employés (qui ne font que ça toute la journée!) nous prennent en photo version "family picture", élément incontournable de la culture japonaise, dont la folie des photos n'est pas qu'un cliché (haha...bon d'accord Image Hosted by ImageShack.us)...



La légende se devine, le pont fait 390m de long et 173m de hauteur...


Après toutes ces émotions, nous reprenons la route. Etant la seule du groupe à ne pas parler japonais, je ne fais que suivre avec attention les prises de décisions de mes compagnons, et là horreur, je comprends qu'on part maintenant vers un onsen.




Les onsen, qui sont par ailleurs la spécialité de Beppu, sont les fameuses sources chaudes provenant des volcans avoisinants et dans lesquels les japonais se baignent régulièrement. Seulement voilà, les onsen sont collectifs (pas mixtes tout de même), et on s'y baigne nu... je craignais franchement le moment où j'allais m'y mettre !



(ceci est une photo google à titre d'illustration, je ne me serais pas permise de prendre des photos moi-même!! :-p)
Et bien figurez-vous que c'était tout simplement génial ! Certes très embarrassant au début, mais déjà j'ai l'avantage d'être myope donc dès que j'enlève mes lunettes j'ai l'impression que tout le monde voit flou comme moi donc je suis moins gênée Image Hosted by ImageShack.us, et ensuite l'eau de cette source était très sulfurée et donc jaune assez opaque, donc c'est vite passé...

Par contre heureusement que les filles étaient là pour m'expliquer le fonctionnement du truc, vu que j'étais partie pour faire 200 bourdes : après le vestiaire, on va d'abord se laver au bord du bassin en s'asseyant sur un tabouret et à grands coups de bassine, histoire de préparer son corps à la chaleur, puis on essaye de rentrer dans le bassin par le côté le moins chaud. Je dis "essaye" parce que le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est CHAUD! L'eau est à 42° au point d'entrée, et peut monter jusqu'à 45-46° au milieu du bassin. Autant vous dire que je suis restée dans le coin du robinet d'eau froide qu'on peut ouvrir à loisir!
Par contre, une fois le pli pris, c'est très agréable de discuter tranquillement dans son bain... et à la sortie, on a la peau très douce grâce d'après les filles aux propriétés particulières de l'eau.

Bref, une fois sortis, rhabillés et relaxés, nous partons pour un genre de ferme-aire d'autoroute pour manger.




Le repas nous coûte 4 euros chacun, ce qui est très raisonnable... puis nous profitons du soleil et donnons à manger aux oies de la ferme (pas de grippe aviaire ici!), d'où nous avons une belle vue sur notre destination suivante, Chozyabaru.



Chozyabaru, c'est le nom d'une montagne d'où s'échappe de la fumée qui est en fait de la vapeur d'eau si j'ai bien compris, et c'est le lieu de nombre de randonnées au milieu de ces fameuses herbes qu'on voit voler au vent partout dans les mangas... dont j'ai oublié le nom bien sûr :-p






Le paysage est splendide, et la promenade se fait sur un chemin en bois surélevé à cause des serpents venimeux qui se planquent dans les hautes herbes. Et oui, Pokémon est inspiré de faits réels ! Image Hosted by ImageShack.us




Après une agréable sieste au soleil sur les planches chaudes, nous entrons dans la forêt du flanc de la montagne où la promenade se poursuit toujours en hauteur, pour éviter de piétiner le sol et ruiner l'effet carte postale :-p



Nous arrivons finalement devant un momiji, le fameux érable japonais aux petites feuilles qui rougissent si vivement en automne. Le temps d'une photo-souvenir "momiji", nous retournons sur nos pas tranquillement, non pas sans piquer quelques feuilles à un autre arbre plus rouge...



Après notre longue escapade, nous retournons tranquillement à Beppu... et là, Motohiko décide de nous emmener dans un café "français", pour que je puisse juger de la qualité des pâtisseries !



Déjà, la carte avec "bonjour" en fond, c'est bien mignon !! Mais mention spéciale pour la déco du café, avec plein de vieilles affiches publicitaires françaises, et une étagère d'épicerie en guise de décor derrière la caisse, avec nos condiments de chez nous, le sucre saint-louis, le cassoulet william saurin, et même du nutella version française !



Et là détail qui tue : l'affiche encadrée d'une exposition... à Savignac ! Allez savoir comment cette affiche s'est retrouvée dans un petit café dans une petite ville au fond du Japon...



Nous commandons alors les pâtisseries du café... des cheesecakes. Figurez-vous que les japonais sont persuadés que c'est une spécialité française ! Et ils en sont même très fans, ce que je trouve plutôt surprenant étant donné qu'en général ils n'aiment pas le fromage (hein Gia :-p). Cela dit je n'ai pas eu envie de dire à la patronne qu'elle s'était un peu plantée, parce que que c'était vraiment très bon :-p

Enfin, après avoir passé une bonne heure dans le café, nous avons fini notre journée en allant manger dans un de ces petits restaurants où seuls les japonais osent entrer tant l'entrée est petite, et où on se déchausse avant de rejoindre la salle.




Nous avons commandé 5 plats à partager plus du riz, et on s'en est tiré avec 4 euros par personne et l'estomac plein. Je le dis et le répète, les restaurants ici, c'est bon plan Image Hosted by ImageShack.us

A très bientôt !